Ah! La fierté

Je viens d’une époque où la fierté était vue comme un grand défaut, peut-être même un péché. Alors, pour éviter que quelqu’un ne s’enfle la tête, on le félicitait très peu. L’accent était même mis sur les difficultés, les erreurs.

Et, si quelqu’un osait dire qu’il se trouvait bon dans un domaine quelconque, il était très mal vu et  jugé arrogant.

Pourtant…

Pourtant, la confiance en soi est une force formidable qui nous amène à utiliser tout notre potentiel, à sortir de notre zone de confort, à accepter nos limites tout en donnant le meilleur de nous-mêmes.

Pour moi la fierté est synonyme de  confiance en soi et implique de ne pas se comparer… sauf à soi-même. Elle nous permet de mieux nous connaitre et de développer nos forces, devenir la meilleure version de nous-mêmes. 

Mais cette confiance en soi, cette fierté de qui l’on est  doit venir de l’intérieur de nous et non du jugement des autres. 

Évidemment que c’est aidant de se faire féliciter par les autres. C’est valorisant de savoir que ce qu’on a fait est apprécié ou a aidé quelqu’un.

Mais…

• Si je suis toujours félicité à outrance pour tout ce que je fais,
• Si le moindre petit dessin fait à la va-vite est déclaré comme étant un chef-d’œuvre,
• Si au moindre petit mouvement, au moindre petit geste que je pose on me traite comme étant extraordinaire, champion, formidable,
• Si je suis louangé au moindre petit effort effectué…

Comment je fais pour savoir vraiment qui je suis, quelles sont mes forces, si je m’améliore?

Quel intérêt est-ce que j’aurai à fournir des efforts si le moindre petit geste crée un tsunami de félicitations?

Comme dirait ma mère : « Le milieu est pointu. » La juste mesure entre être fier de nous-mêmes et nous surestimer est parfois difficile à mettre en place.